Feb 04
Dans le chapitre 6 de mon livre, la manie refait soudainement surface, mêlée d’idées délirantes typiques à la psychose. Mes malaises physiques disparaissent et me font indéniablement croire que je suis guérie, que Dieu, dans sa grâce, a opéré un miracle.
En m’informant davantage sur les symptômes de la psychose, j’ai découvert que les idées délirantes découlant de cette dernière se rapportent habituellement à des idées de grandeur ou sont reliées à la religion. Rappelez-vous la nuit où j’ai écrit un courriel à ma sœur, croyant ainsi avoir répondu à l’appel du Saint-Esprit (voir le chapitre 4 de mon livre). Je devais absolument faire la volonté de Dieu pour éviter le pire à ma sœur. Cette conviction était de toute évidence le fruit de la psychose… Et le fait de croire à un miracle dès que je me suis sentie mieux à l’hôpital démontre que j’étais bel et bien sous l’emprise de la psychose…
Jan 23
Le chapitre 5 que je viens d’ajouter présente à plus d’une reprise certains des symptômes se rapportant au trouble de panique, lequel peut aussi se manifester pendant la période du post-partum et donc faire partie de la liste des troubles de l’humeur du post-partum. Environ 10% des femmes ont des crises de panique dans la période du post-partum. Les symptômes sont les suivants :
– palpitations
– inquiétude excessive
– sueurs
– engourdissement et picotements
– douleur dans la poitrine, manquer de souffle
– vertige
– évanouissement
– nausée
– montée de chaleur ou de froid (hot or cold flashes)
– tremblements
– une peur de perdre le contrôle, de devenir fou ou de mourir
– sensation d’être détaché de soi-même
– claustrophobie.
En venant s’ajouter à mon épisode maniaque et à ma psychose, ces crises de panique ne firent que brouiller davantage les cartes pour le personnel hospitalier de l’urgence… De toute évidence, mon état fut un mystère pour eux pendant un certain temps…
Jan 12
Je viens d’ajouter le quatrième chapitre de mon livre, lequel je décrirais comme étant le prélude de la période la plus angoissante de mon expérience du post-partum. Je me rappelle même y avoir attribué le qualificatif d’enfer lorsque j’y faisais référence pendant mon hospitalisation. Je ne souhaiterais certainement pas cela à personne! Les malaises que j’ai ressentis pendant cette semaine étaient psychosomatiques et le fruit d’hallucinations tactiles (ressentir des choses qui ne sont pas là pour vrai). D’autre part, les idées délirantes (croyances enracinées et fausses sans rapport avec la réalité) ont fait surface, lesquels n’ont fait qu’intensifier mon angoisse. Bref, la psychose s’est installée.
Sur ces quelques explications, je vous laisse lire la suite de mon histoire.
Jan 08
Ça y est… Je me lance avec ce premier billet de mon blog. J’ai pensé y mettre un montage de photos que j’ai créé vers la fin de mon séjour à l’hôpital, quelques jours après avoir reçu le diagnostic de trouble bipolaire du post-partum. Ayant grand besoin de me tenir occupée pour me changer les idées pendant les soirées que ma mère et mon mari s’occupaient d’Elliot (notre bébé) à la maison, j’ai rassemblé les photos de ma grossesse et toutes celles prises depuis la naissance d’Elliot jusqu’à mon entrée à l’hôpital.
Chaque fois que je regarde ce montage, une vague de mélancolie m’envahit. Je pense à toutes les photos d’Elliot que j’ai prises au beau milieu d’un état de manie et, vers la fin, de psychose, sans savoir ce qui m’affectait ni le diagnostic qui m’attendait… Un merveilleux chapitre de mon histoire se terminait dans l’ombre.
La partie « non bipolaire » de ma vie était révolue, mais un nouveau chapitre s’est entamé, lequel j’ai choisi d’accepter avec espoir. Et comme je l’ai si bien dit lors d’un discours donné quelques semaines après ma sortie de l’hôpital :
« Chaque jour, chaque heure est une nouvelle expérience, un défi de la vie que j’ai accepté, un voyage que j’ai choisi d’embrasser. » (24 octobre 2009)
Bon visionnement !
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